Lutter contre le réchauffement climatique, la déforestation ou la pollution n’est pas uniquement l’affaire des gouvernements et des entreprises. Au quotidien, chacun d’entre nous peut agir et faire la différence. Voici comment. »
1. Augmentez la durée de vie de vos objets
Vous avez certainement déjà entendu cette phrase : « Ce sera plus cher de le réparer que de le remplacer. » Résultat, dépité, vous apportez votre produit à la déchèterie et vous en achetez un neuf. Mais voilà, à force de fabriquer, consommer et jeter, nous épuisons non seulement les ressources, limitées, de la planète, mais nous polluons aussi notre environnement. Alors que faire ?
Commencez par vérifier que votre ancien appareil ne peut vraiment pas être réparé. Pour cela, il suffit de vous rendre sur le site https://longuevieauxobjets.gouv.fr/, créé par le Ministère de la Transition Écologique et l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe). Vous y trouverez un chatbot très performant vous permettant de diagnostiquer les pannes et trouver des solutions, ainsi qu’un annuaire de professionnels capables de vous aider si vous n’avez pas l’âme d’un bricoleur.
Si votre appareil ne peut vraiment pas être réparé, tournez-vous vers des objets d’occasion. Le réseau solidaire de magasins Envie (https://www.envie.org/), par exemple, vous permettra de vous équiper moins cher grâce à des produits électroménagers et médicaux refaits à neuf et garantis douze mois.
2. Réduisez vos déchets
Chaque ménage français produit 568 kg de déchets par an, selon l’Ademe. Si cela représente une baisse de 2 % au cours des dix dernières années, celle-ci est très largement insuffisante. Comment faire pour polluer moins ? Voici quelques astuces.
- Préférez les produits avec le moins d’emballage possible, comme les produits en vrac ou ceux qui ont une grande contenance.
- Privilégiez les emballages recyclables et évitez l’eau en bouteille qui génère des quantités considérables de déchets. Si vous appréciez l’eau gazeuse, investissez dans un dispositif de gazéification de l’eau du robinet.
- Évitez les produits à usage unique tels que les lingettes ou les couverts en plastique, et achetez des recharges plutôt que le produit entier.
Quant à vos déchets, n’oubliez pas de les trier : 1 tonne de plastique recyclée permet d’éviter l’extraction de 700 kg de pétrole brut, 1 tonne de carton ou de papier recyclée, d’économiser 2 tonnes de bois… Le tri sélectif pouvant varier d’une commune à l’autre, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie.
3. Luttez contre la pollution numérique
Le secteur du numérique est responsable de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, si l’on en croit un rapport de l’Ademe publié au mois de janvier 2021. Une empreinte carbone qui pourrait doubler d’ici à 2025 en raison de la forte augmentation des usages.
Montré du doigt tout particulièrement, le streaming qui représentait, en 2015, plus de 60 % des données transitant par Internet, et qui pourrait atteindre aujourd’hui, en raison de la crise sanitaire, près de 80 %. Faudrait-il arrêter d’écouter de la musique ou de regarder des films sur Internet ? Pas forcément.
En revanche, choisir une résolution adaptée à son écran pour voir un film est une bonne solution : une résolution de 720p est tout à fait suffisante pour un écran d’ordinateur de 13 pouces ! Autre bonne idée : télécharger les musiques que vous écoutez le plus via l’une des plateformes du marché plutôt que de les passer en boucle en streaming.
Enfin, quelques gestes complémentaires peuvent contribuer à limiter la pollution numérique :
- nettoyez régulièrement votre boîte mail ; si chaque Français supprimait 50 mails inutiles, cela reviendrait à éteindre la Tour Eiffel pendant… quarante-deux ans,
- réduisez la taille de vos pièces jointes avant de les envoyer,
- fermez les pages web une fois votre lecture terminée,
- privilégiez le wifi quand vous utilisez votre smartphone plutôt que la 4 ou la 5G,
- éteignez votre ordinateur après utilisation ; même en veille, il consomme de l’énergie.
4. Évitez le gaspillage alimentaire
Chaque année, nous gaspillons 50 kg de nourriture par personne. Pour inverser la tendance, voici quelques conseils pratiques qui vous permettront, au passage, de faire de vraies économies.
- Avant de faire vos courses, vérifiez ce que vous avez dans vos placards et planifiez vos menus afin de n’acheter que le nécessaire.
- Rangez vos aliments dans le réfrigérateur selon la date de péremption : au fond, ceux dont la date limite de consommation est la plus lointaine, devant ceux qu’il faut consommer en premier.
- Congelez les aliments que vous ne pensez pas pouvoir consommer avant la date limite.
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Ne jetez pas systématiquement les aliments dont la date est dépassée. Il faut en effet distinguer la DLC, c’est-à-dire la date limite de consommation au-delà de laquelle la sécurité microbiologique n’est plus assurée (indiquée sous la forme de « à consommer avant ») de la DMM, la date de durabilité minimale (matérialisée par la formule « à consommer de préférence avant »), au-delà de laquelle le goût, la texture ou les qualités nutritionnelles du produit ne sont plus garanties, mais qui peuvent encore être consommés. C’est le cas de yaourts nature, par exemple, que l’on peut parfaitement manger sans risque plusieurs jours après leur date de péremption.
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Apprenez à accommoder les restes. Et si vous manquez d’idées, rassurez-vous : les sites de cuisine regorgent de recettes adaptées !
Enfin, certaines applications mobiles, telles que Too Good to Go, vous permettront de récupérer à petits prix les invendus alimentaires de vos commerçants, sous la forme de paniers surprise.
5. Mangez moins de viande
Il ne s’agit pas de devenir « vegan », mais simplement de réduire votre consommation de viande. Et pour cause : la production d’un kilo de viande de veau rejette environ la même quantité de gaz à effet de serre qu’un trajet automobile de 220 km. L’agneau de lait, c’est 180 km, le bœuf, 70 km, le porc, 30 km, le poulet, 20 km… En outre, une consommation excessive de produits carnés augmente le risque de cancer et de maladies cardiovasculaires.
Pour compenser, augmentez votre consommation de légumineuses, telles que les lentilles, les haricots secs, les haricots rouges ou les fèves. Elles sont non seulement riches en protéines, en fibres et en nutriments aux propriétés bénéfiques, mais permettent de surcroît de fixer l’azote dans les sols pour en accroître naturellement la fertilité. Qui dit mieux ?
Pour en savoir plus : Le site de l’Ademe
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