Avec le prix de l’essence qui flambe, de plus en plus de citadins se tournent vers le vélo. Un bon moyen de faire des économies, mais aussi d’améliorer sa santé tout en préservant la planète. Vous êtes encore réticents ? Voici de quoi vous convaincre !
C’est un petit calcul auquel s’est livrée l’Agence fédérale allemande pour l’environnement au mois de juin 2020. Son objectif : mesurer au plus près de la réalité l’empreinte carbone du vélo. Pour cela, elle a comptabilisé l’ensemble des émissions d’équivalents CO2 produites tout au long du cycle de vie d’une bicyclette, de sa fabrication à sa mise au rebut. Résultat : pour un kilomètre parcouru, un usager émet de 9 à 15 grammes de CO2 selon que le vélo bénéficie ou non d’une assistance électrique, contre 46 grammes en train, 194 grammes en voiture et 218 grammes en avion.
S’il ne fait aucun doute que se déplacer à vélo est l’un des meilleurs moyens de lutter contre la pollution et de préserver la planète, c’est aussi une excellente façon de prendre soin de sa santé. Car là encore, les études sont catégoriques. Les adeptes de la « petite reine » ont 35 % de risques en moins de souffrir d’une maladie cardiovasculaire, 20 % de risques en moins de contracter un diabète de type 2, 40 % de risques en moins d’avoir un cancer colorectal, 15 % de risques en moins de souffrir d’un cancer du sein… Sans oublier les effets bénéfiques du vélo sur la ligne et le moral.
Les piétons plus exposés aux accidents que les cyclistes
Privilégier le vélo comme moyen de transport au quotidien est-il pour autant une bonne idée ? Après tout, chevaucher une bicyclette en ville n’est pas toujours sans danger. Refus de priorité, ouverture inopinée d’une portière, changement brutal de direction ou de file…, les causes d’accident sont nombreuses. En 2021, l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière a dénombré 226 décès de cyclistes, essentiellement hors agglomération où la vitesse des usagers les rend plus vulnérables.
Si cette statistique a de quoi inquiéter, dans les faits, le vélo reste malgré tout une pratique relativement sûre. En regardant les chiffres de l’Observatoire de plus près, on s’aperçoit qu’en 2021, avec 416 décès, près de deux fois plus de piétons que de cyclistes ont trouvé la mort dans un accident de la circulation. La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) ne dit d’ailleurs rien d’autre : à distance parcourue égale, il est plus risqué de se déplacer à pied qu’à vélo. Et l’association de citer une étude réalisée par l’Observatoire régional de santé d’Ile-de-France selon laquelle les bénéfices de la bicyclette comme moyen de transport sont vingt fois supérieurs à ses risques.
Une partie de la solution
« S’il y a un risque avéré pour l’usager du vélo en ville, c’est moins le risque d’accident que celui des problèmes respiratoires », affirme la FUB. Si le port d’un masque antipollution ne présente que peu d’intérêt, en particulier pour les particules fines et les gaz comme l’ozone, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), il vaut tout de même mieux se déplacer à vélo qu’en voiture. Pour cause : « c’est à l’intérieur d’une voiture qu’on est le plus exposé à la pollution », souligne l’Anses, alors que le cycliste, lui, a « la possibilité de s’éloigner du flux de circulation en empruntant les aménagements qui lui sont dédiés. »
Et surtout, contrairement à la voiture qui fait partie du problème, la bicyclette, elle, est un élément de la solution ! Alors, convaincus ? »
En cas de problème de santé, adoptez la téléconsultation !
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