En représentant 26% des cancers masculins en France, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez les hommes après le cancer colorectal et du poumon. Bien qu’on observe une diminution du nombre de cas depuis quelques temps et qu’il concerne le plus souvent des hommes de plus de 65 ans, il est aussi la 3ème cause de décès par cancer chez les hommes. Savez-vous ce qu’est le cancer de la prostate ? Peut-on l’éviter ? Peut-on le diagnostiquer ? Voilà quelques éléments de réponse.
La prostate, qu’est-ce que c’est ?
Le cancer de la prostate désigne une tumeur maligne de cette glande. Bien que son évolution soit généralement assez lente, la maladie peut être à un stade plus ou moins avancé :
-
La tumeur est exclusivement localisée dans la prostate, on parle de cancer localisé.
-
La tumeur a commencé à s’étendre en dehors de la capsule prostatique en atteignant notamment les ganglions lymphatiques de la région pelvienne. Il s’agit alors d’un cancer localement avancé.
-
Le cancer est dit « métastatique » lorsque la tumeur a proliféré et a atteint d’autres organes comme les ganglions lymphatiques et les os.
Quels sont les symptômes ?
La tumeur n’entraine pas toujours de symptômes. C’est seulement lorsque le stade métastatique est atteint que peuvent se manifester des douleurs osseuses, une compression neurologique, des fractures osseuses, une perte de poids, de la fatigue. Les difficultés urinaires sont rarement présente dans le cadre de l’évolution locale de la maladie.
Comment le diagnostique-t-on ?
Si le dépistage du cancer de la prostate n’est pas recommandé par les autorités de santé en France, sa détection et son traitement augmentent les chances de guérison.
Le toucher rectal permet d’identifier une grosseur ou une consistance suspecte de la prostate sans pour autant être le signe d’un cancer. A contrario l’absence d’anomalie palpable n’induit pas nécessairement une absence de cancer.
Quels sont les facteurs de risques ?
On distingue plusieurs facteurs de risques de cancer de la prostate comme l’âge, l’hérédité, les origine ethniques, l’alimentation, etc.
Exceptionnel avant 45 ans, le cancer de la prostate est souvent considéré comme une pathologie de l’homme âgé. Et en effet, les risques de développer ce cancer augmentent avec les années.
Les hommes ayant eu des membres de leur famille affectés par des cancers de la prostate, du sein ou de l’ovaire ont plus de risques de développer un cancer de la prostate. On considère même que 5 % des cancers de la prostate en France sont héréditaires.
Parmi les facteurs de risques, on évoque aussi l’origine ethnique. Même si le cancer de la prostate est plus répandu en Europe du Nord et de l’ouest, les cas sont très importants dans les Antilles françaises et chez les patients originaires d’Afrique.
Autre facteur : l’alimentation. Une consommation excessive de graisse comme celles présentes dans la viande rouge et trop faible en fruits et légumes pourrait être responsable de la pathologie.
Pour en savoir plus : cliquez ici